DOMINIQUE, LE 5ème élément

Quand j'ai vu pour la première fois les DÉBARDEURS en spectacle, j'ai été surpris par leur

démarche originale réunissant l'humour à la fois critique de la vie « moderne », du « parisianisme »

et celui, goguenard, fleurant bon le terroir, avec les charmes et les travers de la campagne, du village où tout le monde se connaît, et un certain conservatisme (on dirait aujourd'hui: populisme)

Les pieds bien ancrés sur sa terre, son Ardèche, le paysan n'est pas si bête qu'on voudrait le faire croire.

D'accord il aime bien le saucisson (1) et le vin, mais il sait les partager comme il sait se montrer travailleur, courageux, fraternel, fidèle et respectueux de la nature qui l'entoure. On ressent tout cela à travers les textes de Robert, les poèmes de Gaston et les chansons, D'autant plus que Mémé, le chanteur porte les paroles avec ferveur et talent.Le quatrième élément c'est Claude, l'organiste. Plus discret il joue l'ouverture du spectacle et accompagne Mémé avec son orgue Yamaha(2) double-clavier et automatismes, ce qui se faisait de mieux à l'époque. J' avoue que cet instrument m'impressionnait et me faisait rêver...

La deuxième fois que je les ai vus, le spectacle était à peu près identique mais un peu plus long.

Et toujours cet orgue fabuleux sous les doigts de Claude..

Aussi quand quelques années plus tard, ils sont venus me voir pour me demander si je voulais bien remplacer Claude, démissionnaire, j'ai tout de suite signalé que je n'avais pas le talent ni l'instrument. Je n'ai aucune formation musicale, je ne connais rien ou si peu du solfège. Mais bon ils m'avaient vu sur une scène locale chanter et m'accompagner à la guitare.

Ils n'avaient rien contre la guitare. C'est ainsi que je rejoignis le groupe d'abord pour les accompagner à la guitare , mais aussi pour faire la deuxième voix de Mémé. Ils découvrirent

aussi que je composais des chansons , textes et musique. Je leur en proposais deux pour le spectacle « Dans le grenier » et « Jean-François l'ardéchois » . Elles s'intégraient bien d'autant que Gaston avait le chic pour les présenter. Comme je venais d'acheter un synthétiseur polyphonique, je leur proposai alors d'étoffer l'accompagnement avec ce nouvel instrument même si je ne le maîtrisais pas. Le seul mot « synthétiseur » les effrayait. Il fallut donc leur faire écouter l'engin qui, heureusement, pouvait aussi bien imiter tour à tour le piano, l'orgue, les violons...

Il fut ainsi de la partie, sur scène,dans le nouveau spectacle. Je me proposais aussi d'organiser l'enregistrement des chansons et sketches de la deuxième cassette. Il y eut des enregistrements publics et en studio (chez moi, j'avais transformé 2 pièces de la maison en studio audio) Mais le mixage final se fit dans un studio professionnel dans la Drôme. J'ai raconté dans les précédents messages le parcours du combattant pour la chanson « l'Ardèche » et les erreurs de titrages sur les pochettes des cassettes 1 et 2.

On pourra voir et écouter le clip de la chanson « Jean-François l'ardéchois » ici

et écouter la chanson « Dans le grenier » en cliquant ici

1. En parlant de saucisson, de ma vie je n'en ai jamais mangé d'aussi bon que celui que nous a servi un soir, chez lui, Robert.

2. En réfléchissant je ne sais plus si c'était un Yamaha ou un Farfisa, en tout cas c'était un double-clavier avec de nombreux registres et les accompagnements automatiques ( ce qui préfigurait les claviers d'aujourd'hui : workstations, arrangeurs, synthétiseurs)

   

Comments

[brunomimi2008]

quel bonheur ...😍💋