LE RETOUR DE LA CASSETTE

C’est en lisant un article paru dans CANAL+ MEDIAS « JACK » que j’ai appris le retour de la cassette audio, fort à la mode dans les années 60 avant l’arrivée du CD...

Pour lire l’article en question cliquez sur le lien :

https://jack.canalplus.com/articles/lire/pourquoi-la-gen-z-et-les-artistes-se-ruent-sur-la-cassette-audio?fbclid=IwAR0jn7NGlaFK-z0TS7aeOFgtf3JdR2d_jbCy6TpKGIIQ8U84kHyXxu4YI4Y

Je suis à la fois étonné et assez content car le support « bande magnétique » a toujours eu mes faveurs à commencer par mes premiers enregistrements que j’ai réalisé avec un petit magnétophone à bandes PHILIPS qui tournait avec des bobines de 7 cm de diamètre. Puis je me suis offert un peu plus tard le GRUNDIG TK247 qui était à l’époque, pour des amateurs comme moi, la Rolls des magnétos à bande. Et plus tard encore le premier magnétophone multipistes à cassette Le TEAC A144 qui permettait l’enregistrement multipistes. Et c’est là que je voulais en venir : c’est avec ce magnétophone que j’ai fait les enregistrement des DÉBARDEURS, enregistrement en public d’abord puis pour certaines chansons , en studio (en réalité chez moi dans 2 pièces transformées en studio) Normalement tout aurait du être fait en public mais la prise de son n’étant pas toujours bonne, on a refait les chansons qui nous apparaissaient de moindre qualité. Ensuite le mixage, la mastérisation ont été réalisés par un studio professionnel dans la Drôme. Enfin la fabrication de la cassette « C’était veillée » a été confiée à une entreprise spécialisée . La pochette est due à un artiste-peintre de la région : Caroline.

La bande magnétique reste encore le plus sur moyen d’enregistrement et de conservation (et surtout de conservation) , la preuve c’est qu’elle est encore utilisée par les plus grands studios d’enregistrement du monde.

Retour donc de la cassette qui a aussi l’avantage de protéger la bande magnétique (on ne la touche pas contrairement aux CD ou Vinyles qui sont manipulés, ce qui entraîne des rayures ou autres incidents sur ces supports assez fragiles finalement) L’inconvénient majeur de la cassette c’est qu’on est obligé de la retourner (comme le vinyle d’ailleurs) encore que certains lecteurs font ce « travail » automatiquement.

Curieusement, les jeunes s’intéressent de plus en plus à la cassette, retrouvant un attrait pour le walkman (lecteur de cassettes portatif) popularisé récemment dans des films et des séries Télé.

Quand aux anciens ils ont encore le goût pour les cassettes, d’abord parce qu’ils ont un stock de chansons enregistrées sur ce support (Les compagnons de la chanson, Jacques Brel, Jean Ferrat, Georges Brassens…Et LES DÉBARDEURS bien sûr.!)

On me demande s’il y a encore de leurs cassettes disponibles à la vente. Non, en tout cas pour la première cassette le stock est épuisé. Pour la seconde, j’en ai encore quelques unes.

Il y aurait pu avoir une troisième cassette car il y avait de quoi avec des chansons et sketches inédits de Robert, des poèmes de Gaston, 3 ou 4 chansons de ma composition, mais nous étions un peu fainéants il faut bien le dire. J’ai bien tenté d’enregistrer un nouveau sketch de Robert mais d’abord il voulait le tester devant un public restreint. On avait l’AMERICAN DANCING à Sarras qui avait bien voulu prêter sa salle. Une dizaine d’amis et connaissances de Robert étaient venus. Je m’étais installé avec mon magnétophone TEAC et « Silence on tourne » L’ami Robert a commencé mais on voyait bien qu’il n’avait pas suffisamment travaillé son texte. En cours de route il s’est trompé plusieurs fois et on a recommencé plusieurs fois. Au bout d’une heure environ on a arrêté.

Robert avait alors une chanson sur ÉCLASSAN (son village, en patois : LES ÉQUIOSSES ) qu’il voulait également enregistrer mais il aurait voulu être accompagné par la fanfare d’Éclassan (ou Sarras je ne sais plus). Bon on n’avait pas la fanfare sous la main mais par contre le texte était assez drôle car il se moquait gentiment de tous les « personnalités » de son village. Comme il insistait et que tout était en place pour enregistrer, je lui ai proposé d’enregistrer sa chanson qu’il chanterait « a cappella » c’est à dire sans accompagnement instrumental. Ce qu’il a fait très bien empruntant la musique à Pierre Perret « Tout tout tout vous aurez tout sur le zizi » La chanson étant très locale, trop sans doute, est restée dans sa cassette.

En ré-écoutant cette cassette, j’ai fait une découverte extraordinaire. Au verso je croyais qu’il n’y avait rien, je ne l’avais jamais retournée. Or il se trouve qu’il y a une deux versions d’une chanson jamais éditée PARIS 10 MAI sur l’air des TROIS CLOCHES Édith Piaf. Ce sont des enregistrements faits au cours de répétition avec Claude à l’orgue. La qualité n’est pas très bonne car il y a des bruits parasites mais l’une des versions reste écoutable. Inscrite à notre répertoire, elle n’a jamais été chantée. Il faut dire qu’elle se rapportait à une actualité nettement dépassée.

Ainsi en va-t-il des chansons comme des gens. Certains laisseront des traces et leurs noms finiront sur des plaques de rues ou de places, d’autres sombreront dan l’oubli.

 PHOTOS de gauche à droite : les Débardeurs en 1987( photo LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ) magnéto TEAC, magnéto GRUNDIG, mon premier magnéto PHILIPS